Grand Dijon. La communauté d’agglomération a signé une convention avec l’Ensa.
Virage artistique pour l’Etamat
Le Grand Dijon a décidé d’ouvrir les portes de l’Etamat, en plein renouvellement urbain, aux étudiants de l’École nationale supérieure d’art.L’école des Beaux-Arts de Dijon est en effet lauréate de l’appel à projets lancé sur ce thème par le ministère de la Culture et bénéficie à ce titre d’une subvention de recherche qu’elle souhaite “appliquer” sur un site dijonnais. Ce type de démarches a déjà eu lieu pour d’autres grands projets urbains en France (île de Nantes, Mulhouse, Zac du Plateau à Ivry-sur-Seine...) et à l’étranger (Utrecht...). Pour le Grand Dijon, cette expérimentation aura lieu sur les terrains militaires désaffectés de l’Etamat (établissement du matériel), en bordure de l’avenue Jean-Jaurès et intégrés dans le cadre du projet de territoire Grand Sud. Un petit groupe d’élèves de l’Ensa va donc en faire un terrain d’expérimentation artistique avec des installations graphiques, d’arts plastiques, photos... Une restitution publique de ce travail devrait avoir lieu en juin. Pour Pierre Pribetich, élu au Grand Dijon et rapporteur du projet, « une telle démarche présenterait notamment l’intérêt de contribuer à la dimension culturelle de ce futur écoquartier, en complément des objectifs de développement durable mis en œuvre. Elle peut aussi être l’occasion de proposer des formes d’animations des phases de chantier et fera l’objet de publications qui donneront une audience nationale aux projets dijonnais ».
Le partenariat a été conclu avec l’Ensa de Dijon et l’association Lieux communs production, porteuse de ce type de projets et disposant de la logistique nécessaire dans le cadre d’une démarche de haute qualité artistique et culturelle, développée par l’artiste Stefan Shankland, qui est associé au projet de Dijon.
Outre son rôle de facilitateur pour la mise en œuvre de cette démarche sur le site de la future opération d’aménagement publique dite Zac de l’Arsenal, le Grand Dijon a validé une subvention de 10 000 € pour ce projet.
Frédéric Joly