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Dijon - Ivry, Monde, France
Atelier de recherche urbaine : "PRATIQUES ARTISTIQUES ET MUTATIONS URBAINES ET TERRITORIALES " Equipe responsable : Gaetane Lamarche-Vadel ( philosophe), Stefan Shankland ( artiste), Jean Pierre Tixier ( designer). Atelier art et design. Les partenaires de la recherche sont l'Ensa, le ministère de la culture, le Grand Dijon, l'atelier TRANS 305. Sur un site choisi parce qu'il concentre un ensemble d'enjeux propres aux mutations du Grand Dijon (chantier du Tramway, rénovation urbaine, conversion d'ancienne friches, construction d'éco-quartiers), notre exploration sensible et théorique du territoire urbain en transformation a commencé en octobre 2010. Nous sommes dans une phase expérimentale. A travers différentes pratiques répertoriées et à inventer, nous tentons de préciser quelle est la spécificité d'une recherche sur la ville en mutation lorsque celle-ci est conduite par des artistes, étudiants, critiques d'art, designers. En quoi peuvent-elles apporter quelque chose à la pédagogie d'une école d'art ? à la pratique artistique en lien avec les transformations urbaines et territoriales ? à la conduite de projets de transformation urbaine ?

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samedi 13 novembre 2010

En vrac, d'autres images

2/11/10

les vélos dans la cour dont on n'a attendu, mais pas vu l'arrivage

le chauffeur du car disait qu'il ne pourrait pas passer par Ahuy

l'implosion d'un immeuble à Chenôve; les gens du quartier se massaient derrière le cordon de sécurité, et attendaient massés ou grimpés sur les murets des jardins
on n'a rien vu
Le bruit de la déflagration
Un écroulement sans fissure, pourtant une détonation à fendre l'âme

un pique nique sur les marches de la fontaine Darcy

Au parc de la Colombière, les étudiants ont préféré pique-niquer sur les tables et les bancs de bois plutôt que dans le temple de l'amour

Le chauffeur dit qu'à Dijon, il n'y a plus que des cols blancs. C'est à cause d'eux architectes, notaires, médecins que la rocade est arrêtée

le Grand Dijon, on en parle, on l'explore et le petit Dijon quelqu'un l'a t-il vu ? il ne porte pas non plus de majuscules

Un grillage sépare les immeubles de la friche des tanneries. Qui se sent le plus enfermé ?

un café au Mc Drive, les étudiants fumaient dehors regardaient les voitures passer

Les étudiants sont toujours derrière et les profs devant, dans le car
mais à vélo c'était l'inverse
souvent

Quetigny est entouré de là-bas

les espaces de vie, du Mac Drive ressemblent au cimetière de Quetigny

Le cimetière de Quétigny, c'est comme chez soi
le cimetière de Quétigny est cosy
                                    est fleuri
                                    est sucré, on y a plus peur de la mort, elle fond sous la langue



des acronymes.. les surréalistes déjà en fabriquaient : NEON, COBRA, OULIPO, LHOOQ...

Le Scot : ça va, ça a un côté Scottish sympathique

PLU peut s’entendre comme PMU, quoique on y est rien à gagner

Mais le COS, le DOG, le PADD : ça fait franchement peur, vous voyez ça chez Proust ?


et ceux-là vous les connaissiez ?
PREDAS (Plan Régional d’Elimination des Déchets d’Activités de Soins)
DASRI  (L'Unité de traitement des Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux)
Je propose une grande déchetterie pour tous les sigles barbares qui polluent le langage et nous cassent le moral

Qu’en aurait fait Joyce ?


Chantier interdit au public
interdit comme intermède
                      interjection
                      interactivité
interdire, interdicere, entredire
que faudrait-il faire pour que l'interdit redevienne un entretien ?

les monuments aux morts, les monuments au passé colonial

Qu'est ce qui était réjouissant ?
les couleurs vives des camions, des remorques, des chenilles, des grues, des chariots, des chargeurs, des convoyeurs,  des compacteurs, des compresseurs des pelleteuses, des malaxeurs, des marteaux .. on peut en louer chez Laho, " C'est le grand déstockage chez LAHO jusqu'au 31 décembre 2010"
Les casques et les gilets des ouvriers aussi étaient flashy ;
mais dans les tranchées il n'y avait pas beaucoup de dames.. ce n'était pas leur "chemin" !

Pour signaler le tram, Dijon choisit le parme
symbolisme : Tristesse, mélancolie, vibration spirituelle extrême, spiritualité, ascèse, vérité, souffrance, introspection, mysticisme, humanisme, modestie, soumission, restriction, sacrifice
430-390 mµ 760-800 billions de longueur d'onde (à écouter sur internet)

l'automne était flamboyant  

chantier, canterius, chevron ...
d'abord le faire, l'agencement, construction,
Les mouvements incessants des engins et des hommes sur le chantier amènent à la ville une vie dont elle a perdu l'habitude
Le chantier est toujours symbole d'emmerdements :  les embouteillages, le bruit, les déviations, les bas côtés de la route glissants et boueux,  les chaussures crottées, le manque à gagner pour les commerçants
tout ce désordre, ces salissures, ce tohubohu, ces activités de forage et de terrassement, c'est la ville à l'envers,
rarement montrée, jamais admirée, interdit au public
mais regards volés à travers les trous des palissades

A Rome la fondation des villes était un moment sacré, fortement ritualisé. Les sillons qui marquaient le périmètre de la ville étaient sacrés, aujourd'hui les tracés du tram sont maudits !! par les automobilistes, les commerçants, les piétons, et les politiques qui y ont parfois perdu leurs mandat
Pourtant ce devrait être la fête comme toutes les périodes où l'ordre est retourné
Les artistes savent le faire
En 1993 à Givors, le long de la  RN 86, déjà, des artistes ont agi. Mierle Laderman-Ukeles, ( voilà, j'ai retrouvé son nom) avait monté une performance-chorégraphiée avec les agents de la ville et de leurs machines (cf  Alain Charre Jacky Vieux "Art et mégapole" ed Mardaga 1996 )

Gaetane Lamarche-Vadel, le 12 novembre 2010